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Des objets portent des souvenirs

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Se souvenir et commémorer

Un projet du Mémorial du camp de concentration de Neuengamme à l'occasion du 76ième anniversaire de la fin de la guerre et de la libération des camps de concentration
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Dans le camp de concentration de Neuengamme, les SS ont détenu plus de 100 000 personnes. Environ la moitié n'a pas survécu. Le 3 mai, le jour anniversaire de la Libération, nous commémorons chaque année – avec des survivants et leurs proches – le sort des déportés.

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Cette année, nous ne pouvons malheureusement pas nous retrouver avec de nombreux invités de l'étranger pour la cérémonie commémorative. Comment pouvons-nous cependant commémorer ensemble ?
Nous avons demandé à des survivants et à leurs proches des objets personnels de souvenir : Des objets qui symbolisent leurs souvenirs ou y sont liés. Nous voulons raconter ici leurs histoires.
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Des souvenirs sont liés à des personnes ou à des lieux, à des circonstances ou des rencontres personnelles et souvent des objets – comme par exemple à une vieille valise.
Martine Letterie est présidente de l'Amicale Internationale KZ Neuengamme et petite-fille de Martinus Letterie, décédé dans le camp de concentration de Neuengamme. Dans la vidéo, elle nous explique en quoi consiste la valise.

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Chaque objet de souvenir est unique et témoigne d'une histoire personnelle. Dans cette histoire numérique, les objets et les souvenirs qui ont été mis à notre disposition par des survivants ou leurs proches sont regroupés dans cinq chapitres différents :
  • Détention dans un camp de concentration et libération
  • Histoires transmises
  • Rencontres avec le passé
  • Se souvenir ensemble
  • Souhaits et messages
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La montre-gousset avec la ficelle que je faisais au crochet quand j'étais petite, et l'alliance avec le nom de ma mère.

Mon père était chimiste de profession.

Kibboutz Brunswick

La lettre que j'ai écrite à ma mère depuis le camp de concentration.

Ma mère cherchait ses enfants.

Plaque de fer blanc avec mon numéro, que j'ai eu à Hambourg.

Mémoire de Veinge

Nous avons promis de nous réunir tous les 15 avril.  

La dernière photo de mon grand-père

Pourquoi les lettres ont-elles cessé d'arriver ?

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Détention au camp de concentration et libération

Pour les survivants des camps de concentration, les souvenirs de leur persécution sont souvent matérialisés par des objets, des lettres ou des photos.
Pour beaucoup, des objets personnels leur rappellent aussi la vie insouciante d'avant la déportation et la vie après avoir survécu, marquée par le refoulement, la volonté d'assumer le passé et surtout de prendre un nouveau départ.
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La plupart des survivants des camps de concentration se souviennent de leur enfance et de leur jeunesse comme d’un temps de normalité et de sécurité avant que la persécution nazie ne change leur vie à tout jamais.


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Seulement peu de survivants possèdent encore des objets datant de leur détention. C’est pourquoi ceux-ci ont pour eux une très grande importance.

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Après leur libération, beaucoup de survivants ont dû commencer une nouvelle vie. C'étaient surtout des survivants juifs qui souvent ne voulaient pas retourner dans leur pays d'origine. Beaucoup étaient les seuls survivants de leurs familles, ils n'avaient plus de maison. Un grand nombre a émigré, par exemple aux États-Unis, en Angleterre, au Canada ou en Israël. Cependant, les souvenirs étaient toujours présents.

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Des adolescents déportés avec leurs familles ne doivent pas seulement jusqu’à aujourd’hui assumer leur propre détention. Souvent ils ont été séparés dans le camp de leurs parents dont beaucoup n'ont pas survécu. Peu possèdent aujourd'hui des photos ou des objets des membres de leurs familles assassinés. 
Ewa Zelechowska-Stolzman et Barbara Piotrowska ont été déportées de Pologne avec leurs familles après l'Insurrection de Varsovie en 1944. Leurs pères n'ont pas survécu à la déportation.
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Histoires transmises

« C’est seulement en 2019 que j'ai décidé de me séparer de ces objets : J'ai donné au petit-fils de mon père (mon fils) les bagues et à l'arrière-petit-fils de mon père (mon petit-fils) la montre-gousset. » 

Barbara Piotrowska déportée avec ses parents après l'Insurrection de Varsovie et à qui son père a beaucoup manqué après la guerre, a transmis à sa famille l'alliance, la chevalière et la montre-gousset – objets qui lui tiennent à cœur parce qu'ils ont appartenu à son père assassiné au camp de concentration de Neuengamme.

 
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Les objets conservés dans les familles créent un lien avec le passé. Ainsi quand ces objets sont transmis à la génération suivante, ce sont aussi leurs histoires qui sont transmises. Les objets racontent alors des histoires transmises.
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Des objets transmis racontent des histoires des membres de famille déportés dans des camps de concentration. C'est la rencontre avec des personnes que l'on n'a pas toujours rencontrées personnellement. 
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« L'objet que je veux vous montrer est un ‹ dictionnaire moderne › en deux tomes datant de 1938. Ces ‹ écritures encyclopédiques › me tiennent beaucoup à cœur parce qu’elles appartenaient à mon grand-père Urbain Van den Driessche. Pour moi, elles symbolisent aussi son métier de professeur dans une école primaire de son village. Le fait qu'il a signé lui-même les livres me les rendent extrêmement particuliers et précieux. »
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Greetje Van den Driessche raconte comment des objets l'aident à garder vivante la mémoire de son grand-père – et pourquoi c'est important pour elle.

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Rencontres avec le passé

Tout comme Greetje, son père, Mark Van den Driessche, s'est aussi penché sur l'histoire de son père. Il n'a pas connu Urbain. Il a appris sa mort seulement par une lettre. Aujourd'hui, Mark Van den Driessche est le président de l'association fondée par d'anciens détenus belges,  Verbands Belgische Vriendenking/Amicale Belge de Neuengamme.
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Souvent des descendants et descendantes apprennent seulement des années plus tard ce qu'ont vécu des membres de leur famille : Par exemple en visitant des archives ou par la restitution d'objets de la famille que l'on croyait perdus. Ces rencontres individuelles avec le passé marquent le regard sur la propre histoire familiale.

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Se souvenir ensemble

Les hommes et les femmes aiment être ensemble pour se souvenir. Les survivants et survivantes des camps de concentration retrouvent leurs compagnons et compagnes de souffrance. Ils partagent leurs souvenirs avec d’autres. Lors des cérémonies commémoratives dans des lieux spécialement aménagés, ils commémorent le sort des persécutés du national-socialisme.
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« C'est mon seul souvenir de ces jours affreux que toute ma famille et moi avons passé dans six camps de concentration. Je suis la seule à avoir survécu. Je ne veux pas laisser d'objets de souvenir à mes enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. »
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Pour les survivants, leurs proches et les accompagnants, les visites et les commémorations en commun dans des mémoriaux et sur des sites de mémoire sont des moments très émouvants.
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« Pour nous, cette photo symbolise les meilleurs souvenirs de nos visites au Mémorial du camp de concentration de Neuengamme. De gauche à doite, les anciens détenus danois : Harry Henriksen, Henning Louis Jensen, Eli Larsen, Erik Kragelund Nielsen, Mogens Henrik Nielsen. »
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Souhaits et messages

Des survivants et leurs proches qui partagent avec nous leurs souvenirs nous font parfois part de leurs souhaits et messages.
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« Pour nous, qui avons survécu à l'enfer de la guerre, il est important que la jeune génération comprenne que l'on doit protéger le monde du fascisme et défendre la paix à tout prix. »
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« Ce sont les familles Fried et Fränkel réunies pour la fête de Chanukka en 2019. Nous étions 50 personnes, mais depuis encore quatre bébés sont nés et un va encore arriver. C'est notre victoire sur Hitler et les nazis ! »
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Comment se souvenir demain d'hier

Ce ne sont pas que les objets de souvenir qui sont conservés et transmis, mais aussi les histoires des personnes ayant un rapport avec ces objets. Ainsi, les destins individuels ne sont pas oubliés.
Martine Letterie et son fils Hidde Smedinga racontent pourquoi il est important de conserver ces histoires et de les raconter.


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Nous tenons à remercier tous ceux et celles qui ont partagé avec nous des objets, des souvenirs et des histoires.
Cela nous a permis de prendre part virtuellement à vos histoires personnelles. 
Nous espérons nous retrouver bientôt.
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Ce Pageflow a été réalisé par le Mémorial du camp de concentration de Neuengamme.

Curateurs et curatrices :
Alexandre Froidevaux
Iris Groschek
Ulrike Jensen
Lennart Onken

Pour les conseils et la réalisation nous remercions :
BE|YOND strategic consulting GbR.
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Hidde Smedinga

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Hidde Smedinga est le fils de Martine Letterie. Il dépeint deux histoires familiales sur lesquelles il s'est penché de manière intense : Le père de son père était gardien au camp de Westerbork, le grand-père de sa mère était déporté au camp de concentration de Neuengamme.

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Mark Van den Driessche

« Mon projet, ce sont deux lettres d'avril et de mai 1946 que Heinrich Güthing avait envoyées à ma mère. Il travaillait au chantier naval de Blohm & Voss et y avait fait la connaissance de mon père. Mon père avait été arrêté le 12 août 1944 pendant une opération de résistance. Je suis né le 13 octobre 1944 et c’est pourquoi je n'ai pas connu mon père. Selon le livre des morts, mon père est mort le 6.1.1945. Il est étrange que ces chiffres correspondent à son matricule du camp. »
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« Lorsque nous avons reçu la lettre d'Heinrich Güthing, cela a été un grand choc pour ma mère car jusque là, elle n'avait aucune nouvelle de mon père. Elle pensait même qu'il reviendrait. Ensuite, elle a répondu à Heinrich Güthing et nous avons commencé à mieux le connaître. Quand j’avais six ans, nous avons rendu visite à Heinrich et à sa femme. C'est là qu’il nous a raconté les horreurs de la vie du camp à Neuengamme et au chantier naval de Blohm & Voss. Et j'ai pu l’apprendre directement ! »
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« C'est pourquoi cette lettre est si importante pour moi, mais aussi pour le public car c'est la preuve que tous les Allemands n'étaient pas des nazis.
Heinrich Güthing faisait beaucoup pour adoucir les souffrances des détenus, aussi en risquant sa propre vie. C'est la raison pour laquelle il est en principe un héros qui a reçu trop peu de reconnaissance pour ce qu'il a fait. Je suis heureux de l’avoir connu ! »
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Ksenija Olchowa et Lidija Turowskaja

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Melitta Stein





« Cette photographie montre mes ‹ collègues › du camp qui avaient survécu et étaient retournées en Tchécoslovaquie. À partir de 1950, nous nous retrouvions tous les ans le 15 avril. C’était le jour en 1945 où nous avons été libérées dans le camp de concentration de Bergen-Belsen. »







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« Je me souviens seulement de certains de leurs noms : Lilly Schubert, Zdena Stranska, Dagmar Franklova (Lieblova), Margit Barnayova, Zdena, Vera Ledererova und Olga Seidlova. On oublie avec le temps, j'ai maintenant 92 ans ! Je suis au fond à gauche sur la photo. »
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Helga Melmed

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« Beaucoup de photos viennent de ma tante, la sœur de ma mère. Et quand nous vivions encore à Berlin et que la situation était encore un peu plus normale, ma mère a envoyé des photos à ma tante qui vivait déjà aux États-Unis, à New York. Parce qu’elle était fière de son enfant (rire)… et finalement, j'ai récupéré les photos. »

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Helga Melmed avec sa mère
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Helga à son anniversaire
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Helga avec ses parents Frieda et Georg Melmed
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À 13 ans
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Hédi Fried et Livia Fränkel

Les soeurs Hédi Fried et Livia Fränkel conservent aussi jusqu'à aujourd'hui les photos de leur famille comme des trésors.








Sighet, environ 1929 : les sœur Hédi (à gauche) et Livia Szmuk
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La famille Szmuk, Sighet 1940 : La mère Frieda, Hédi (Fried) derrière, Livia (Fränkel) devant, le père Ignatz
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Dita Kraus

« C'est mon oncle Hugo qui m'a rendu aussi les photos de famille. C'était un vrai trésor qui manque cruellement à beaucoup de survivants. »








Dita, 1942
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Dita avec ses parents, 1932
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Mogens Henrik Nielsen


Mogens Henrik Nielsen se souvient jusqu'à aujourd'hui avec plaisir de son enfance protégée et pleine d'amour au Danemark.










Mogens Henrik avec sa famille le jour de sa confirmation
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Mogens Henrik en uniforme d'écolier
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Nachum Rotenberg
















Le père de Nachum Yehi'el Meir (à gauche) et sa mère, Sure-Malca Rotenberg(assise), avec des proches. Les deux seront assassinés à Auschwitz dès leur arrivée.
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Familie Dorgelo

« Ceci est un article de journal qui relate comment mon père s’est vu restituer des objets qui avaient appartenu à son frère mort à Neuengamme. Cela avait une grande importance pour lui. Le fils de son frère – qui n'a pas connu son père – était aussi présent. »
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« Cet article est pour nous un signe de bonne volonté de réparation très apprécié par mon père. Lors de la restitution, il a dit : ‹ les Allemands sont de bonne volonté ›. C'est en même temps une ode à notre père décédé fin 2019 à l'âge de 99 ans. »
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Marc-Alain Grumelin

« Ci-joint, je vous adresse une lettre (en double exemplaire) de juin 1946 que j'ai trouvée dans les affaires de ma mère, décédée en 2012.
Elle cherche ses enfants (mon demi-frère et ma demi-sœur) Roman et Eléonore, qui faisaient partie des 20 enfants internés dans l'infirmerie de Neuengamme pour des expériences ‹ médicales › et assassinés plus tard à Bullenhuser Damm à Hambourg. »
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« Ce n'est qu'en 1980 que nous avons appris le destin exact des enfants quand le journaliste Günther Schwarberg nous a écrit après avoir retrouvé les traces de ma mère à Arolsen. »





Rose Grumelin-Witońska et son fils Marc-Alain Grumelin en juin 1982 lors d'un voyage au Mémorial Bullenhuser Damm à Hambourg
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Kristof van Mierop

« J'ai à la maison un objet personnel qui symbolise mon grand-père à Neuengamme. C’est son matricule de Neuengamme qu'il a ramené à son retour. C'est un objet important parce qu'il symbolise les bases d'un camp de concentration. Ils lui ont pris son identité. Il était devenu un numéro, plus une personne avec un nom. La déshumanisation parfaite, en plus du traitement inhumain réservé aux détenus. »
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« Dans l'été 2015, j'étais pour la première fois avec ma femme à Neuengamme, Un voyage personnel sur tous les lieux où mon grand-père avait été pendant sa détention. Bien sûr, je me suis rendu aux archives à Neuengamme. J'ai rencontré pour la première fois l'archiviste et il a recherché le nom de mon grand-père dans l'ordinateur, mais à l'époque, il ne pouvait rien me dire de nouveau… qu'il était un détenu belge avec le matricule 44444. Tu comprends qu'à ce moment-là c'est quelque peu décevant. »

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« Mais l'archiviste m'a montré les archives et les classeurs concernant le camp extérieur de Blumenthal et du Cap Arcona et m'a dit que je pourrais obtenir un peu plus d'informations sur le camp extérieur. En consultant les documents, mon regard est tombé sur un numéro de téléphone dans une lettre que je connaissais très bien et le nom de la ville de Nieuwpoort dans laquelle mon grand-père avait vécu. C'était une lettre de mon grand-père. Je dois dire que c'était un moment chargé d'émotion parce que si inattendu. C'était une lettre datant de l'après guerre (date inconnue) de mon grand-père à un autre ancien détenu belge, Guy Melen, qui essayait de reconstruire un plan du camp extérieur de Brême-Blumenthal. »
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Elly Gross














« C'est l'unique photo de moi (à 2 ans) qui reste après l'holocauste. »
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« Mon frère Adalbert à l’âge de 3 ans. »
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Jean Curial

« Je vous transmets les photos d'objets et de documents dont je ne peux me séparer car ils sont la mémoire de mon père et très chers pour ma famille. 
Mon père avait réussi à découper une partie de sa veste et l'a ramenée pour la mémoire de son vécu. »
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« Je suis le fils de Georges Curial déporté le 18 juillet 1944 à Neuengamme et transféré au kommando de Blumenthal (où il a fait une tentative d’évasion). Il était l'un des survivants du ‹ Athen › dans la baie de Lübeck. Il est mort en 1980 à Lyon. »
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« Je possède encore la plaque en fer blanc indiquant son matricule qu'il portait autour du cou et qu'il a ramenée avec lui. »
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« Le 4 mai 1945, Stockholm : C'est la première nouvelle de mon père après sa libération. Je remarque que mon père s'inquiète davantage de la santé de sa famille et parle peu de lui. »
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« C'est le drapeau confectionné en Suède par les Déportés sauvés par la Croix Rouge suédoise dans la baie de Lübeck. Les couleurs étaient levées chaque matin. A leur retour, les survivants ont pris l'engagement de recouvrir le cercueil de chacun. J'ai hérité du drapeau au décès d’Antoine Bouvier. J'ai respecté l'engagement dans la mesure de mes connaissances. À ce jour, tous les rescapéss que je connaissais sont décédés. La sauvegarde de cette mémoire se pose à moi. »
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Charly Dodet

« N'ayant pas personnellement connu la période de la Seconde Guerre mondiale, j'ai pu rassembler au fil des ans suffisamment de renseignements pour me rendre compte de l'incroyable destinée de mon oncle, Marcel Nassogne. C'est sa vie que je raconte dans ce livre qui suit son parcours de Chardeneux vers le Château de Bassines, de la protection de l'école clandestine jusqu'aux dénonciations, de son arrestation jusqu'à sa déportation au camp de concentration de Neuengamme. »
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« Je ne connais pas les circonstances de sa mort. Dans le camp de Neuengamme, sur le chemin de Lübeck, dans un des bateaux ? Il aurait eu 100 ans en 2019 ! Ce livre représente pour moi non seulement un témoignage, mais d'abord comme un bout de chemin fait avec mon oncle, comme s'il avait voulu raconter ce qu'il avait pu faire sa vie. »
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Marian Hawling

« Ci-joint vous trouverez des copies de lettres de Neuengamme à ma mère. Un détenu les avaient écrites en allemand pour moi car à cette époque je ne parlais pas couramment l'allemand. Les lettres sont les seules choses que j'ai, ma mère me les a envoyées après la guerre. Avant de sauter du ‹ Cap Arcona › en feu dans l'eau, je me suis déshabillé, à l'exception d’un pullover que j'avais trouvé dans le block 7 après le départ des Scandinaves. »
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Dita Kraus

« Je suis une des femmes qui a été déportée d’Auschwitz en Allemagne et je suis toujours prête à participer aux cérémonies commémoratives. J'ai encore la plaque en fer blanc avec le matricule qui m'a été attribuée à Hambourg. Je la portais autour du cou comme nous devions toutes le faire. J'ai encore le dernier morceau de fil auquel elle pendait. Je vous en envoie une photo parce que j'ai peur de l'envoyer par la poste. Tellement de choses se perdent aujourd'hui… »


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À son arrivée au camp extérieur de Dessauer Ufer à Hambourg, Dita Kraus s'est vue attribuer le matricule 616. Comme Dita Kraus l'a raconté lors d'un interview en 2018, le fait d'avoir échappé aux chambres à gaz d'Auschwitz et les circonstances de leur arrivée dans ce camp extérieur avaient donné de l'espoir aux détenues.

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Mogens Henrik Nielsen

Mogens Henrik Nielsen, détenu de 17 ans au camp de concentration de Neuengamme, avait écrit deux lettres à ses parents, les deux détenus dans le camp allemand de Frœslev, près de la frontière allemande, et à sa sœur. 

Sa femme Emmy Reitoft a écrit : « Les lettres sont pour Mogens Henrik un beau souvenir de ses parents aimants et bienveillants. »






Lettre du camp de concentration à ses parents et à sa sœur, février 1945


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Mogens Henrik Nielsen après avoir été arrêté par les Allemands.
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Lettre du camp de concentration à ses parents détenus au camp de Frøslev, janvier 1945

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Der Sohn von Marcel Dionot

« Mon père est sur la photo au premier rang avec une canne. C'est une photo de l'Agence Keystone, parue dans le journal du jeudi 19 avril 1945. 
Mon père a été arrêté le 9 mai 1944 à Sainte Marie du Bois et a fait partie avec environ 2 500 autres hommes du dernier train de la mort parti de Compiègne le 15 juillet 1944. Le 20 ou 21 juillet, pas plus de 1 000 hommes arriveront déportés à Neuengamme. »
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« Marcel Dionot est envoyé au Kommando de Salzgitter, d'Husum, de Kaltenkirchen et réintègre Neuengamme le 15 mars avant le départ pour ‹ la marche de la mort › et est affecté au ramassage et au rangement des cadavres. Les fours crématoires ne fournissant pas assez vite, il empile les corps sur plusieurs étages. »
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 « Au cours de la marche de la mort, il profite de la désorganisation à cause d'un feu de grange où mourront plusieurs centaines de malheureux. Marcel Doinot s'échappe en compagnie d'un Italien et d'un Grec. Durant une semaine, il marche la nuit vers l'ouest… le 5 avril, ils sont interceptés par l'armée américaine… l'Italien meurt. Il décide de rentrer par ses propres moyens et saute de trains en trains pour arriver à la gare d'Argentan début mai. Il sera le premier déporté français découvert par les armées alliées avec ses compagnons…

Merci de bien vouloir ne mentionner que le nom de Marcel Dionot dans vos différentes communications officielles. Les héros sont les déportés, pas leur famille. »
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Malgorzata Sadowska

Les « bons de prime » devaient encourager les détenus à travailler davantage. L'offre de produits proposés en échange était cependant très restreinte.

Les SS désignaient les détenus politiques avec un triangle rouge. Le « P » indiquait que la détenue était polonaise.

Le badge de la mère d'une cérémonie commémorative.

Malgorzata Sadowska écrit:

« Ici je montre les objets ayant appartenu à a mère Henryka Sadowska (détenue à Neuengamme et Ravensbrück). Elle est décédée en 2012. »

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Helga Melmed

« Mes parents et moi avons été déportés d’ici avec le tout dernier transport. Ce sont des quais de la gare (quai 17) que j'ai vu disparaître mon enfance. »
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Dorothea Hämer

« C'est une lettre que mon père Lothar Hämer (né le 6.9.1907 et décédé le 19.2.1978) a écrite après sa libération du camp de concentration à sa belle-sœur. Je pense que cette lettre montre clairement la situation d'un détenu amnistié, à lire en partie entre les lignes. »

Lorsqu'un prisonnier d'un camp de concentration était libéré, il devait assurer aux SS qu'il ne parlerait pas de ses expériences.
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Jan van Ommen

« Ceci est une page du journal de mon père. Il a noté en date du 8 avril 1945 l'annonce de la mort de Henk Dienske. Il était décédé le 16 février 1945 dans un camp extérieur de Neuengamme, à Beendorf.
Depuis de nombreuses années, je participe en tant que descendant aux rencontres du Mémorial du camp de concentration de Neuengamme. Ma mère a été internée dans différents camps de concentration, mais jamais dans le camp de Neuengamme. Mais nous étions très liés avec la famille Dienske. Ma mère avait été arrêtée quand Dienske était recherché. »
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« Dienske était actif dans la résistance chrétienne des pays-Bas. Le dimanche 8 avril 1945, toutes les églises réformées à Amsterdam ont annoncé, depuis la chaire, la mort de Dienske. Auparavant, un Allemand avait personnellement informée sa femme de sa mort.
Qu'un Allemand (un occupant) passe personnellement me prouve que l'ennemi avait aussi du respect pour l’opposant. Sans cette information concernant la mort de son mari, Madame Dienske serait sans doute restée longtemps dans l'incertitude. »
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Jesus Mari Txurruka

« C’est la montre-gousset avec une chaîne qui appartenait à mon grand-oncle Pascual Askasibar Iriondo. Pascual était le frère aîné de ma grand-mère maternelle. Il est mort le 17 avril 1945 dans le camp extérieur de Wöbbelin, deux semaines avant la libération du camp par les troupes américaines. »
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« La montre se trouvait à Bad Arolsen. Le ITS (International Tracing Service) avait restitué la montre à la famille de Pascual, une lettre était jointe. La montre avait été confisquée quand Pascual était arrivé le 24 mai 1944 (matricule 31181) comme détenu politique à Neuengamme.
Autrement dit : les proches de Pascual ont récupéré la montre pratiquement 73 ans après sa confiscation. Quand ils ont ouvert la montre, ils ont constaté que l'intérieur était en parfait état et après l'avoir remontée, elle a recommencé à fonctionner après plus de sept décennies. C'était un moment inoubliable. »
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« Bien que le formulaire d'arrivée à Neuengamme indique le 7 comme date de naissance, Pascual était né en vérité le 17 mai 1903 à Galarraga Erdikoa dans la province de Gipuzkoa (Pays basque). Personne dans la famille ne connaissait l'existence de Pascual. Ni ma grand-mère, ni sa sœur ne l’avaient jamais mentionné. La dure répression sous la dictature de Franco signifiait que dans de nombreuses familles, toute question concernant des personnes exilées ou disparues était gardée secrète par ceux qui savaient. »
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« Ma grand-mère ne savait sans doute pas ce qui était arrivé à son frère aîné. Ce fut alors une grande surprise lorsque Ana García Santamaría m'a téléphoné pour me dire que nous pourrions récupérer un objet personnel d'un parent dont nous ne connaissions pas l'existence et que l'on nous a appris à notre surprise qu'il était mort dans un camp de concentration en Allemagne. »
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« Je veux montrer cet objet au public pour encourager les gens à poursuivre leurs recherches d'informations concernant des parents ou des ancêtres, morts ou disparus pendant la guerre civile espagnole ou la Seconde Guerre mondiale. Peut-être pourront-ils retrouver leurs dépuilles mortelles ou récupérer des objets personnels. La joie de se voir restituer des objets est grande des deux côtés : de celui qui restitue et de celui qui reçoit. »
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Slawa Harasymowicz

« Ce sont trois lettres de mon grand-oncle Marian Górkiewicz à sa femme. Trois morceaux de papier qui documentent ce qu'est devenu Marian : sa première lettre comme détenu du camp de concentration, la première lettre de Neuengamme expédiée au printemps 1941 et la dernière de décembre 1944. Quelques mois après cette dernière lettre, Marian est mort à bord du Thielbek, un cargo ancré dans la baie de Lübeck. »
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« Je ne sais pas pourquoi sa correspondance régulière de Neuengamme semble avoir cessé dans l'hiver 1944 : Était-il trop faible pour écrire ou écrire à la famille était impossible, les lettres n'étaient-elles plus expédiées ou disparaissaient-elles tout simplement, elles devaient être des lambeaux fragiles. Il existe une inquiétante continuité dans l'écriture et la langue avec les poèmes et notices de Marian datant de l'avant-guerre et le journal tenu pendant la guerre, journal que je possède également. Pour moi, ces trois lettres sont représentatives pour les années de survie et de résistance tout comme pour les traumatismes. Elles sont des monuments qui défient la mémoire. C'est pourquoi elles sont mes objets les plus personnels. »
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Joanna Kiąca-Fryczkowska

« J'ai été déportée après l'Insurrection de Varsovie au camp de Ravensbrück. J'avais 17 ans. »
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« Ils m'ont pris tous mes papiers et mes objets personnels. Je n'ai plus rien. »


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« Tous les ans, je me rends aux cérémonies commémoratives que vous organisez. Vous pouvez voir les photos que j'ai choisies. »
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Norbert Zorn

« Au printemps 2021, nous achèverons le jardin du Souvenir à Cernay en France. Le jardin honore 42 officiers de réserve alsaciens qui ont refusé d’être recrutés de force dans la Waffen-SS. Ils ont été déportés au camp de concentration de Neuengamme. »
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« Un cèdre est planté là en souvenir de toutes les victimes du camp de concentration de Neuengamme et des ses camps extérieurs. 22 des officiers déportés y sont morts. »
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Alla Sergienko/Karl Pajuk

« Lors des rencontres à Hambourg et à Hanovre, j'ai rencontré des personnes qui se penchent sur des questions historiques les plus difficiles. Je voyais la sollicitude des collaborateurs, des collaboratrices et des bénévoles pour les victimes de la violence et les détenus des camps de concentration. »
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« J'ai gardé beaucoup d'impressions de la vie de Karl Pajuk et des voyages auxquels je l'accompagnais. Mes élèves aussi pouvaient beaucoup apprendre de ces rencontres avec lui. »
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Juana Sosa Martínez

« Mon grand-père était paysan, mais il était aussi membre de la garde d’assaut du côté des Républicains. Il a dû quitter son village quand les fascistes sont arrivés pour le fusiller. Il a dû combattre dans la bataille de l'Ebro et s'enfuir en France en passant par les Pyrénées. 
En 1944, il a été déporté dans le camp de concentration de Neuengamme, plus tard dans un camp extérieur à Meppen. Là, nous perdons sa trace. Pour moi, chaque hommage à nos chers disparus est très important. C’est pourquoi je vous ai envoyé la seule photo que j’aie de mon grand-père. »
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Luc De Bruyn

« Mon grand-père Guillaume et mon grand-oncle Marcellus De Bruyn ont été arrêtés en août 1944 par les occupants allemands dans le village belge de Meensel-Kiezegem et déportés en Allemagne avec 80 autres hommes. Aucun des deux n'a survécu au camp de concentration. Je souhaite que leurs noms ne soient jamais oubliés. »
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Balbina Rebollar Batalla

« Mon père Evaristo Rebollar Fernández s'est battu pendant la guerre civile espagnole du côté des Républicains. Il a été déporté en 1944 de France dans le camp de concentration de Neuengamme. »
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« Après sa libération, il a ramené à la maison cette plaque de fer blanc avec son matricule 32042. Nous l'avons toujours conservée comme un trésor qui symbolise les souffrances de mon père et de ses compagnons. 
Je veux montrer cet objet au public pour que le combat d'hommes et de femmes comme mon père pour la démocratie et contre le fascisme reste présent dans la conscience de notre société et en particulier des jeunes. »
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Mirjam Bouchier

« Je vous envoie une photo du plus jeune frère de mon père, mon oncle Fons Bouchier. 
Je souhaite la montrer au public parce qu'elle est si émouvante et comme un message qu'il ne sera pas oublié. »
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Magda Wajsen

« Quel objet doit-je choisir ? J'ai regardé parmi les choses de mon grand-père. Mon frère a une montre-gousset et un briquet. J'ai trouvé un cendrier. C'est triste parce que mon grand-père est mort d'un cancer du poumon, il avait fumé beaucoup de cigarettes. Mais c'est de ce cendrier que je me souviens le mieux parce qu'il était toujours sur la table de mon grand-père. »
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Martine Letterie und der Koffer ihres Großvaters

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Hédi Fried et Livia Fränkel

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Marianne Rysz

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Sophie Tajch Klisman
















Sophie Tajch Klisman (Zosia Tajch) et sa sœur Felica Tajch Shloss (Fela Tajch) ont survécu ensemble au ghetto de Litzmannstadt/Lodz ainsi qu'aux camps de concentration d'Auschwitz-Birkenau, Bergen-Belsen et Salzwedel.


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Nachum Rotenberg

Après la fin de la guerre, des survivants des camps de concentration de la région de Hanovre se préparaient dans ce qu’ils appelaient le « Kibboutz de Brunswick » à leur émigration en Palestine (à partir de 1948).

Parmi eux, il y avait Nachum Rotenberg, libéré dans le camp extérieur de Neuengamme à Hanovre-Dahlem. Il est arrivé en 1946 en Palestine. Il met à notre disposition ces photos du « Kibboutz de Brunswick ». Nachum Rotenberg vit toujours en Israël.
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Carte d'identification pour le « Kibboutz Brunswick » dans lequel d'anciens détenus se préparaient à leur émigration en Palestine.

Attestation selon laquelle Nachum Rotenberg (avant Natan Rottenberg) avait été détenu dans un camp de concentration

Attestation selon laquelle Nachum Rotenberg avait été détenu dans un camp de concentration

Nachum Rotenberg avec d'anciens co-détenus

Le père de Nachum Yehi'el Meir (à gauche) et sa mère, Sure-Malca Rotenberg(assise), avec des proches

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D'anciens détenus avec leurs libérateurs américains

Nachum Rotenberg (au milieu) avec d'anciens co-détenus dans le « Kibboutz Brunswick »

Nachum Rotenberg avec d'anciens co-détenus

Nachum Rotenberg : Préparation à l'émigration en Israël dans le kibboutz Brunswick

Nachum Rotenberg : Préparation à l'émigration en Israël dans le kibboutz Brunswick

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Nachum Rotenberg avec son petit-fils se rendant à la cérémonie commémorative du Mémorial du camp de Neuengamme, le 3 mai 2018
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Elly Gross

Elly Berkovits Gross est la seule de sa famille à avoir survécu à la Shoah. Son père Eugene est mort en 1944 dans un camp de travailleurs forcés, sa mère Irina et son frère Adalbert ont été assassinés à Auschwitz. Elly, elle, a été libérée au printemps 1945 dans le camp extérieur de Neuengamme à Fallersleben.
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En 2007, elle a publié son histoire et a dédié son livre à toutes les victimes de l'holocauste et en particulier à ses parents et à son frère.
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« Nous ne pouvons pas faire porter la responsabilité du passé à la nouvelle génération. Ceux qui ont commis ces crimes à notre égard ont disparu. Nous, les anciens survivants, les esclaves, avons vieilli et bientôt nous aussi ne serons plus.La génération suivante ne croira pas l'histoire. Je me demande quel crime j'ai pu commettre pour devenir à 15 ans une esclave de Volkswagen. »
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Helga Melmed









« Une photo de moi et d'une amie en Suède après la libération en 1946. Mes cheveux sont très courts (parce qu'ils avaient été rasés à Auschwitz) – et mes jambes étaient maigres (je pesais 43 kg).» 


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« Vous m'avez demandé pourquoi je montre ces photos en public et pourquoi je veux partager ces souvenirs. J'espère que nous pouvons convaincre nos enfants et nos petits-enfants que les préjugés n'ont pas de place dans notre monde ! Cela ne mène à rien de bon, seulement au mal et puis encore au pire. Sans scrupule vers l'holocauste ! Cela ne peut pas seulement arriver ; c'est arrivé et cela va de nouveau arriver ! À moins que les jeunes générations comprennent et que la vérité ne soit pas cachée par des mensonges ! »

(Helga Melmed, née à Berlin en 1927, a survécu au ghetto de Litzmannstadt/Lodz, aux camp de concentration d'Auschwitz, Bergen-Belsen, Neuengamme et Poppenbüttel).
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Erald De Wachter

« Je vous envoie la photo d'une petite boîte à bijoux à laquelle notre famille tient beaucoup. C'est une boîte à bijoux, un souvenir de Veinge, en Suède. Mon père Maurice l'a ramenée en 1945 à son retour en Belgique et elle se trouvait sur une armoire dans son appartement. Aujourd'hui, elle a sa place sur un buffet dans ma salle de séjour. Sa valeur monétaire et minime, mais sa valeur émotionelle est extrêmement élevée ! »
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« Pour moi c'est l'ultime preuve du merveilleux sauvetage de Maurice dans la baie de Lübeck par l'action des ‹ Bus blancs › de la Croix Rouge suédoise et une preuve de l'hospitalité généreuse et aimable des habitants du village de Veinge en Suède pendant sa convalescence. La boîte sera honorée à jamais. »



Les bus de la Croix Rouge suédoise dans le port de Korsør, 1945. Ils emmenaient en Suède des détenus libérés des camps de concentration.
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« Après une quarantaine, les rescapés ont été conduits pour leur convalescence dans des villages et des villes du sud et du centre de la Suède. Maurice étaient l'un des 125 Belges accueillis dans le village de Veinge. »





63 rescapés belges et leurs bienfaiteurs suédois à Veinge
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« Les Belges sont chaleureusement accueillis. L'après-midi, les habitants de Veinge les invitent à boire le thé et à manger des gâteaux. C'est ainsi que Maurice fait la connaissance de la famille d'Adolv et d'Ida Karlsson. Ils avaient une entreprise de taxis et d'autocars et Maurice pouvaient les accompagner dans le taxi d'Adolv. »
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« Le 11 juillet 1945, c'est le retour en Belgique. Maurice avait dans sa valise des cadeaux pour sa femme Hilda et ses enfants, dont la petite boîte à bijoux en bois sur laquelle était gravé ‹ Souvenir de Veinge ›. Le retour dans la nuit était très turbulent. Il y avait tellement de personnes qui attendaient Maurice à la maison et le félicitaient de son sauvetage miraculeux. »
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Jan A.C. van Boeijen

« Mon nom est Jan Adrianus Cornelis van Boeijen (Jan A.C. van Boeijen), je suis né en 1946 et j’habite à Putten aux Pays-Bas. Un frère de mon père était Jan Adolf Cornelis van Boeijen (Jan A.C. van Boeijen). Il était détenu à Amersfoort, Neuengamme et Husum. Il avait 19 ans quand il est mort dans le camp extérieur de Husum. J'ai encore cette carte de visite de mon oncle. »
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Jan van Boeijen était l'un des 659 hommes de Putten aux Pays-Bas qui ont été envoyés début octobre 1944 au camp de Amersfoort en représaille pour un attentat contre un véhicule de l'armée allemande. 601 ont été déportés au camp de concentration de Neuengamme. Les SS ont transféré la plupart d'entre eux dans les camps extérieurs de Ladelund et Husum. Seulement 48 hommes ont pu rentrer à Putten après la guerre.
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« Je suis membre du directoire de la Fondation SSVP (Stichting Samen Verder Putten). La fondation a pour but de transmettre les  leçons de la guerre et du passé aux nouvelles générations. Bien évidemment, les évènements et l'histoire d’octobre 1944 à Putten jouent un grand rôle. »



Le monument pour les déportés de Putten installé sur le site du Mémorial du camp de concentration de Neuengamme.
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Henri Schouten

« Ci-joint la dernière photo de mon grand-père Wouter Verhoef avec sa femme Gijsbertha. La photo a été prise le jour du mariage de leur fille, un jour avant que mon grand-père ne soit arrêté pour appartenance à la résistance. 
Wouter a été transféré au camp de Amersfoort. Une semaine plus tard, il était déporté avec les hommes de Putten au camp de concentration de Neuengamme. Il est mort le 25 décembre 1944. »
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Paula Kuitenbrouwer

« Nos souvenirs d'Anton P.W. van der Lugt (1903-1944) se basent sur les histoires familiales, de vieilles photos, des lettres et poèmes écrits à la main ainsi que sur quelques objets personnels qui ont été rendus à sa veuve. Une caisse d’objets de souvenir sort du lot ; à l'intérieur se trouvent des vêtements de bébé faits à la main, tricotés et crochetés. »
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« Quand ma mère m'a donné ces vêtements de bébé délicats, j'ai été très surprise car ses vêtements étaient – comme on dirait aujourd'hui – pour une petite fille. On doit se rappeler que quand mon grand-père était bébé, il n'existait pas à cette époque de couches jetables ; les petits garçons et les petites filles étaient habillés de vêtements qui ressemblaient à des robes et qui se fermaient dans le dos pour pouvoir changer facilement les langes. »
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« Regarder ces jolis vêtements de bébé, c'est comme si on touchait une époque lointaine. Nous devons sourire en pensant à l'heureux départ dans la vie de notre arrière-grand-père dans ces vêtements si délicats. »

Paula Kuitenbrouwer
Thom Kluck
Maryse Kluck
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Paulina Miecznikowska-Chyła

« Je m'appelle Paulina et je suis la petite-fille d'une détenue d'un camp de concentration. Ma grand-mère est morte en 2012, mais elle a encore pu faire la connaissance de notre fille née peu avant. Une partie de ma grand-mère est restée et vit encore en moi : sa force, sa détermination, son courage, son amour. Je suis heureuse de transmettre ces valeurs à la génération suivante. 
Il est important de faire confiance, de ne pas douter, de ne pas abandonner, de pardonner et de croire qu'il y a quelqu'un en haut qui veille sur nous. Ma grand-mère n'a pas douté et elle a survécu. »
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« Je pourrais… décrire la souffrance, la faim et le combat de ma grand-mère chaque jour au camp.
Je pourrais… raconter les histoires grises concernant le camp et l'après-guerre. Aujourd'hui inimaginables pour moi, difficiles et douloureuses.
Je pourrais… mentionner la croix qui a été arrachée à ma grand-mère au camp et qui par miracle a été restituée à la famille. Pour moi, c'est un symbole de la foi, de l'espoir – un souvenir inaltérable.
Je pourrais… décrire la recherche désespérée de Sabrina, la belle-sœur. Des centaines de lettres ternies par le temps et conservées dans une boîte dans mon tiroir. »
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« Mais je veux raconter une autre histoire. Je veux raconter pourquoi elle revenait toujours en mai en Allemagne. Je veux parler de Günter Kliefoth. Günther, un jeune garçon courageux de 13 ans, distribuait avec sa mère des pommes de terre aux détenus dans un train dans la gare de Sülstorf. Ma grand-mère faisait aussi partie de ce transport avec une destination inconnue. Dans chacun des wagons de marchandises se trouvaient plus de 100 personnes ; ils étaient bondés, sans oxygène ; les personnes étaient épuisées, désespérées, misérables et avaient faim. Pendant cet arrêt de trois jours dans cette gare en avril 1945, plus de 300 personnes sont mortes. Ma grand-mère a reçu deux pommes de terre, cela ne suffisait pas pour tout le monde. »
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« Des années plus tard, ma grand-mère et Günther se sont retrouvés. A l'époque, l'idée était née de tourner un film ‹ Le train de Sülstorf ›.
Les souvenirs, liés à Sülstorf, changeaient. Des souvenirs étaient partagés, la souffrance et la joie, des repas pris en commun et des conversations, de nouvelles connaissances. Ma grand-mère et moi avons même passé des vacances à Sülstorf dans la famille Kliefoth. Je me rappelle le calme du matin, les petits-pains chauds et le chien qui jouait avec une gentille chèvre. »
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« Ma grand-mère était une femme forte, belle et modeste, pleine d’amour et de foi en Dieu, d'empathie et de bonté.
Elle aimait être en compagnie et son rire était communicatif. Elle ne se plaignait jamais du passé qui avait tellement marqué sa vie. Je n'ai jamais entendu l'ombre d'une plainte ou d'hostilité contre ses persécuteurs. Elle ne se prenait pas pour une victime, n'avait pas de vengeance dans son cœur, c'est pourquoi elle était si belle et si particulière. Ma grand-mère est une héroïne et elle me manque dans ma vie. »
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Ewa Zelechowska-Stolzman

« Il est impossible de dire ce que ma sœur et moi ressentons lorsque nous tenons dans nos mains une poignée d'objets ayant appartenu à notre cher père qui est mort à 47 ans dans un camp de concentration. Cette douleur a survécu dans notre conscience. Nous ne pouvons pas arrêter de penser à ce qu'il a souffert. »
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« Tous les objets de souvenir sont inestimables. Comme si c'était une minuscule vitrine de mon père d'avant la guerre. 

Trois paysages qu'il avait peints (la peinture et la photographie étaient ses passe-temps). »
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« Il était chimiste de profession : Nous avons un cahier de notes avec des formules chimiques, un portrait à l'huile de mon père, quelques photos de l'Insurrection de Varsovie et enfin une montre, propriété de mon père, que les Archives d'Arolsen nous ont envoyée. Ce n'était pas sa montre, elle appartenait sans doute à un Ukrainien ou à un Russe (à juger d'après les caractères gravés à l'intérieur). Et cependant, nous y tenons beaucoup. »
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« Mon père Andrzej Żelechowski, né le 6 mai 1897 à Cracovie en Pologne, a été détenu au camp de concentration de Neuengamme d'octobre 1944 à sa mort le 8 janvier 1945. Son corps a été incinéré. Ses cendres réparties sur le sol. Tels des esclaves, nous avons été déportés de notre pays et internés – notre père au camp de concentration de Neuengamme, ma mère, ma sœur et moi au camp de concentration de Ravensbrück. »
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« Lorsque nous avons été transportés à Neuengamme dans des wagons de marchandises et que les soldats ont ordonné à mon père de descendre du wagon, un terrible sentiment m'a saisie. Je voulais me jeter à son cou, l'embrasser. Est-ce que je savais que je ne le reverrais plus ? Il a pu prononcer ces dernières paroles ‹ je serai bientôt de retour › bien qu'il ait connu la vérité. Notre train a démarré et un cri de désespoir est monté du wagon. »
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« En 2010, j'ai collé une notice sur le wagon qui se trouve sur le site de l'ancien camp où les esclaves étaient ‹ déchargés › : ‹ Lieu tragique… › »
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Barbara Piotrowska

« Notre famille a été déportée début octobre 1944 après l'Insurrection de Varsovie. Les hommes ont été séparés du groupe au camp de concentration de Neuengamme, les femmes et les enfants (dont ma mère et moi) ont été amenés au camp de concentration de Ravensbrück. Mon père est mort à peine deux mois plus tard le 8 décembre 1944 au camp de Neuengamme. 
Après la guerre, ma mère et moi sommes revenues en Pologne et avons commencé à reconstruire notre vie. J'avais alors onze ans. Pendant de nombreuses années, mon père nous a manqué chaque jour autant à ma mère qu'à moi. »
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« J’avais cherché des objets de souvenirs et en 2001, j’ai été informée que des objets ayant appartenu à d’anciens détenus étaient conservés à Arolsen. 57 ans après la mort de mon père, j’ai été surprise d’apprendre que je pourrais récupérer les objets qui me tenaient tant à cœur !Ces objets sont une alliance en or, avec le nom de ma mère gravé (Marta), une chevalière avec le blason de la famille ‹ Pomian › gravé sur la partie supérieure et une montre-gousset avec un cordon que j’avais crocheté enfant. Récupérer ces objets de souvenir a été pour ma famille et moi un moment inoubliable. »
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En 2015, Barbara Piotrowska a trouvé le nom de son père dans la Maison du recueillement. Depuis, il y a là sa photo.
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